Partir au Brésil : Bem vindo au pays de la Samba

Partir au Brésil : Bem vindo au pays de la Samba

01/07/2020 Non Par Maxime Loriot

Temple du ballon rond, antre de la samba et de la capoeira, le Brésil est un pays que tout le monde rêve de visiter, ne serait-ce que pendant un jour. Si vous projetez d’y passer vos vacances, voici les bonnes adresses et les événements à ne pas manquer…mais du tout !

Une petite mise en bouche

Malgré les aléas politiques, avec 204 millions d’habitants et une économie qui se place parmi les dix premières du monde, le Brésil appartient aux grandes puissances d’aujourd’hui et représente à lui seul plus de la moitié de l’Amérique du Sud par sa superficie, sa population et son PIB. Mais saviez-vous qu’au Brésil, tout n’était pas que la « vie en rose » ? Outre la montée en puissance du monde des affaires, les disparités économiques sont encore d’actualité, notamment la surpopulation dans les favelas. Mais le Brésil reste le Brésil… Pays de la Samba, le Carnaval de Rio, la statue du Christ Rédempteur, tant de qualificatifs rendent ce pays attrayant.

Le Christ Rédempteur : l’histoire du symbole de Rio

Le Christ Rédempteur est le nom donné à la grande statue du Christ dominant la ville de Rio de Janeiro, du haut du mont Corcovado où elle se situe.

En 1822, le Brésil devient indépendant par rapport au Portugal. En 1922, pour le centenaire de l’indépendance, on décide de construire une statue d’ordre religieux sur la montagne du Corcovado. L’archidiocèse de Rio organise un concours dans lequel le thème va être le Christ Rédempteur. 03 projets arrivent en finale : un premier projet avec la Terre et le Christ posé sur un globe terrestre ; un deuxième projet avec un Christ qui tenait une croix sur sa main gauche et la Terre dans sa main droite ; et le troisième projet, le gagnant et qui est celui de l’actuelle statue du Christ Rédempteur. Ce n’est pas le projet en lui-même qui va gagner, c’est l’explication de Heitor Silva Da Costa par rapport à ses deux autres concurrents : « Par rapport à mon concurrent de gauche qui met un Christ posé sur la Terre, mon Christ lui il ouvre les bras vers le monde. Par rapport à mon concurrent de droite qui a un Christ qui tient la croix dans sa main droite, mon Christ a la forme d’une croix ».

Suite à ces arguments, Silva Da Costa gagne l’appel d’offres et la construction a pu donc commencer. La statue mesure aujourd’hui 38 mètres de haut (dont 30 pour le Christ et 8 pour le piédestal). La tête mesure 3,75 m  alors que chaque main mesure 3,20 m, pour une masse totale de 1 145 tonnes. Pour y accéder, un train est stationné au pied du Corcovado. Vous pourrez également emprunter un escalier de 220 marches ou prendre les ascenseurs et les escalators. Classé monument historique en 1973, ce monument fait partie, depuis 2007, de l’une des sept merveilles du monde et est l’endroit le plus visité du Brésil.

La Capoeira

Les premiers hommes noirs à fouler le sol brésilien débarquèrent enchaînés des navires venus d’Afrique. Après une longue journée de travail, les esclaves se rassemblaient en cercle pour chanter et danser. Protégés du regard des contremaîtres au centre de ses rondes, les hommes exécutaient la danse du zèbre, une danse pratiquée en Afrique lors de festivités initiatiques. Mais sous le joug de l’esclavage, cette danse se transforma peu à peu en lutte. Contraints alors à cacher leurs talents de guerriers, les esclaves dissimulèrent leurs techniques de combat dans des mouvements dansants et pacifiques : la capoeira était née et devint, avec le temps, un symbole d’insoumission.

La capoeira aurait été aussi conçue et pratiquée dans les « quilombos », refuges secrets d’esclaves en fuite, créés dans le but d’échapper et résister à leurs tortionnaires. Le plus connu, « O Quilombo dos Palmares » a tenu plus d’un siècle et a fait l’objet de nombreux chants et son représentant le plus célèbre, Zumbi dos Palmares, est une des figures de la résistance des esclaves africains. Depuis sa légalisation, de nombreuses écoles de capoeira se sont formées, dont les plus célèbres viennent de Bahia.

Le Carnaval de Rio

Cet événement est un symbole festif pour les Brésiliens. Cette année, le Carnaval de Rio se déroulera du 21 au 26 février selon certains responsables. Lieu de rassemblement des populations des favelas et celles des grandes villes, le Carnaval de Rio voit défiler les meilleures écoles de Samba du pays. Vêtues de costumes et de déguisement multicolores, ces formations s’affrontent sur le Sambadrome Marquês de Sapucaí, une avenue entourée de gradins (environ 75 000 places) à ciel ouvert. Le Carnaval de Rio figure parmi les événements majeurs au Brésil.

Le Carnaval de Salvador de Bahia

Le Carnaval de Salvador de Bahia se déroulera cette année du 18 au 24 février. Phénomène social, économique et culturel, cet événement rassemble chaque année les différentes classes sociales de Bahia autour d’une fête magique où paillettes et couleurs seront à l’honneur. Musique et danse seront au rendez-vous, interprétées et jouées par les meilleures formations de la ville de Bahia. Une centaine de troupes défilera lors de l’événement.

Le ballon rond, une religion

Au Brésil, le foot ce n’est pas que du sport, c’est la religion brésilienne. Ayant vu naître des légendes comme le Roi Pelé, Ronaldo ou récemment Neymar, les Brésiliens consacrent temps et argent à leur passion. La majorité des stars brésiliennes ont commencé à taper dans un ballon dans les favelas et ont gagné leur vie grâce à ce sport. Si vous êtes un féru du ballon rond, vous devrez visiter le mythique stade du Maracanã. Situé à Rio de Janeiro, le stade fut inauguré le 16 juin 1950 à l’occasion de la Coupe du monde de 1950. La finale s’est déroulée dans ce stade mythique, un match qui s’est soldé par la victoire de l’Uruguay au dépens du Brésil. Vous pourrez également jouer au beach soccer sur la mythique plage de Copacabana, à Rio.